Malika Mansouri est lauréate du prix ARIC (2013) de la meilleure thèse de doctorat en recherche interculturelle.
Qu’ils soient frisés ou pas, basanés ou pas, noirs ou pas, qu’ils participent aux émeutes ou pas, ils perçoivent les préjugés racistes et infériorisants d’une société qui n’a pas fait le deuil de sa culture colonialiste, fondée sur le sentiment de sa supériorité et convaincue de sa mission civilisatrice dans le monde. Ils sont pourtant tous Français, descendants d’ex-colonisés que l’empire colonial a exclus de son pacte républicain et emprisonnés dans un « corps d’exception » que l’on nomme aujourd’hui « jeunes de banlieue », « enfants de migrants » ou encore « Français d’origine étrangère ». Une assimilation réductrice qui les dépouille de toute singularité et de toute chance de démontrer qu’ils ne sont pas les délinquants ataviques dont la France a hérité par charité.
Dans ce livre, quinze voix adolescentes mêlent les grondements d’une révolte contemporaine et les échos d’un passé dénié. Les « émeutes » de 2005, même s’ils n’y ont pas tous participé, furent un cri de révolte, un appel à une véritable révolution des consciences et à une décolonisation des imaginaires.
Dans ce livre, quinze voix adolescentes mêlent les grondements d’une révolte contemporaine et les échos d’un passé dénié. Les « émeutes » de 2005, même s’ils n’y ont pas tous participé, furent un cri de révolte, un appel à une véritable révolution des consciences et à une décolonisation des imaginaires.