Le « pansexualisme » freudien disait Laplanche, n’est pas l’affirmation que tout ce qui relatif à la vie psychique s’explique par la sexualité, mais la découverte qu’il n’est pas de cheminement dans l’exploration de la vie inconsciente qui ne recoupe sans cesse des représentations sexuelles. D’un point de vue développemental Freud soulignait l’enjeu de réunion des courants tendres (entendons quelque chose de l’amour) et sensuel (au sens génital) et ses vicissitudes. Laplanche a proposé la notion de « sexual » pour souligner en psychanalyse une sexualité au sens élargi qui dans l’enfance peut transformer n’importe quelle région ou fonction du corps en zone érogène. L’enjeu du pubertaire est de pouvoir lier le bouleversement pulsionnel dans le moi en lien avec les objets investis, et trouver en quelque sorte une forme d’équilibre entre « courant tendre et courant sensuel », enjeu ardu que Pierre Mâle a théorisé dans les années 60 avec la notion de crise pubertaire, crise d’adaptation, de croissance et d’entrée dans la vie sexuelle génitale. Nous vous proposons de reconsidérer les notions psychanalytiques importantes qui permettent de penser les articulations entre amour et sexualité à l’adolescence, à l’aune également des évolutions culturelles et sociétales qui ont fait évoluer les conduites amoureuses et sexuelles des ados. Nous envisagerons les implications pour la psychothérapie.

Intervenants et thèmes (sous réserve)
Jean Chambry (Sexualités adolescente), Isabelle Clair (Les amours adolescentes), Christine Détrez (le Crush), Vincent Estellon (désir et terreur dans l’amour et la sexualité ado), Nicolas Evzonnas (Sexualité et transidentité) Marion Haza-Pery (sexualité ado, virtuel et pornographie), Serge Hefez (Bi-sexualité à l’adolescence ?), Antoine Périer (tendresse et sexualité en régime pubertaire), Magali Ravit (L’intime et l’extime).