L‘excision, une coutume à l’épreuve de la loi
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Résumé : Les blancs ont dit : c’est pas bon pour les filles mais pourquoi ? Parole d’une condamnée à trois ans de prison En rendant la pratique de l’excision passible de la cour d’assises, la France a choisi la voie de la répression. Or les procès qui se voulaient exemplaires n’ont pas empêché que la pratique perdure. Non que le message ne soit pas passé : les Africains savent que la France rejette l’excision, mais ils ne comprennent pas pourquoi, et voient souvent dans ces procès un rejet global de leur culture. Cet ouvrage explore les relations entre culture et sexualité et aborde l’excision comme un ordre symbolique d’initiation…. L’excision n’existe pas seulement en Afrique mais aussi en Asie, au Yemen et même chez certains peuples indiens d’Amazonie… La condamnation de l’excision en France serait-elle un néo-colonialisme culturel ? L’auteur, par l’étude et la transcription des débats aux Assises montre que l’on ne peut venir à bout d’une coutume par l’application mécanique d’une loi mais bien par un processus de sensibilisation dans la durée, voie choisie par d’autres pays comme la Suède, l’Angleterre ou la Suisse et bien sûr par de nombreux acteurs des pays africains. Sembène Ousmane par son film » Moolaade » et ce livre nous montrent que l’excision reste un sujet d’actualité et une pratique très répandue. Marie-Jo Bourdin, assistante sociale au centre Médico-Psycho-Social Françoise Minkowska (Afrique Noire), coordinatrice du pôle formation, a réalisé ce travail de recherche au sein de l’Université de Paris XII.
- Auteurs : BOURDIN, Marie-Jo
- Fonction : Assistante sociale
- Éditeur : Editions A3
- Langue : Français
- Pages : 1 vol. (141 p.)
- Couv. : coul. ill. ; 22 cm